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Les inclusions dans les gemmes
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Les inclusions dans les gemmes

Les inclusions dans les minéraux naturels

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Les inclusions dans les minéraux naturels
Les inclusions désignent non seulement les éléments étrangers qui se sont retrouvés enfermés dans un cristal lors de sa formation, mais aussi les imperfections et particularités issues de son processus de cristallisation.

Ces inclusions sont des témoins indélébiles de l’origine et du développement d’un cristal.

Qu’elles soient solides, liquides, gazeuses, qu’elles apparaissent sous forme de lacunes, de taches ou de zones spécifiques, elles constituent des archives précieuses.

Elles fournissent des informations essentielles sur le cristal brut, son évolution et, parfois, son origine géographique.

Les inclusions peuvent parfois diminuer la valeur d’une gemme en ternissant son éclat ou en la fragilisant, mais elles peuvent également lui conférer une beauté unique, comme dans le cas des pierres étoilées, des pierres chatoyantes, ou encore des inclusions qui forment des motifs délicats, telles que les dendrites dans les agates ou les “jardins” dans les émeraudes.

On distingue plusieurs types d’inclusions :

1 - Les inclusions solides

a) Cristaux

Ces inclusions cristallines ont des formes variées et peuvent parfois être déformées par l’érosion si elles se sont formées avant le cristal principal. comme par exemple :

• Diamant dans les diamants,

• Apatite dans les saphirs

• Pyrite dans les émeraudes,

• Magnétite dans les péridots et spinelles,

• Zircon dans les grenats,

• Tourmaline dans les quartz.....

b) Aiguilles cristallines

Ces inclusions sont nommées ainsi en raison de leur finesse et de leur forme allongée.
Les aiguilles de rutile sont les plus courantes.

Dans les corindons, elles sont souvent disposées en plans parallèles et peuvent créer un effet d’astérisme lorsque la pierre est taillée en cabochon, donnant naissance à des rubis ou des saphirs étoilés.
Dans les grenats et les quartz, ces aiguilles sont orientées dans toutes les directions.

c) Fibres cristallines

Ces aiguilles souples forment souvent des touffes. Parmi les exemples les plus connus :

• La goëthite dans les améthystes

• Les amphiboles dans les émeraudes

• La crocidolite dans le quartz “Oeil de Tigre”

• La byssolite dans les grenats démantoïdes.

 

d) Cristaux lamellaires

Ces cristaux sont disposés de manière désordonnée. On retrouve par exemple :

• L’ilménite dans les béryls,

• Le mica dans les quartz et émeraudes.

 

2 - Les lacunes cristallines et inclusions fluides

a) Cristaux négatifs

Ce sont des cavités dont la forme reflète celle du cristal hôte. Ils peuvent contenir des inclusions solides, liquides ou gazeuses.

b) Inclusions à deux phases

Ces cavités sont remplies de liquide dans lequel flotte une petite bulle d’air formée lors du refroidissement de la solution minérale.

c) Inclusions à trois phases

Dans certains cas, ces cavités contiennent un liquide, une bulle d’air, ainsi qu’un solide, comme des cristaux de sel gemme trouvés dans les émeraudes et fluorites de Colombie.

d) Décollements

Ces fractures peuvent apparaître lors de la formation du cristal, durant son extraction ou lors de sa manipulation.
Elles sont rarement un signe distinctif de l’origine naturelle de la pierre.
Dans le diamant, ces fractures peuvent avoir un éclat miroitant, appelé “glaces”.

e) Givres

Ce sont de petites cavités cristallines, souvent étirées ou déchiquetées, contenant parfois des bulles d’air.
Dans les saphirs de Ceylan, ces givres ressemblent à des motifs délicats, rappelant des ailes d’insectes.

f) Canaux liquides

Ces cavités allongées sont orientées parallèlement à l’axe de cristallisation, comme dans les béryls ou les tourmalines.
Lorsqu’elles sont nombreuses, elles peuvent créer un effet chatoyant, surtout visible sur une taille cabochon.

3 - Les particularités de cristallisation

a) Lignes d’accroissement

Ces lignes, droites ou en chevrons, colorées ou non, correspondent aux plans de croissance du cristal.
Elles apparaissent perpendiculairement à l’axe de croissance.
Leur observation permet de différencier un corindon naturel d’un corindon synthétique, fabriqué selon le procédé Verneuil, identifiable par ses zones courbes.

b) Perturbations de croissance

Dans certaines gemmes, on peut observer des reflets rectilignes dans les rubis ou des lignes brisées dans les topazes et chrysobéryls, signe de perturbations durant la croissance.

L’analyse des inclusions doit être réalisée avec soin, car elles permettent souvent de différencier les pierres naturelles de leurs imitations.
Avant de procéder à une telle analyse, il est essentiel de s’assurer de la propreté de la pierre afin d’éviter de confondre des traces de doigts, de poussière ou de polissage avec des inclusions naturelles.
L’examen se fait généralement à la loupe 10x, ou avec une loupe binoculaire si nécessaire.
En cas de doute persistant, il est recommandé de faire appel à un laboratoire spécialisé 

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